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DOSSIER : LE LOGEMENT

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Avoir un toit... Les familles que nous accompagnons habitent toutes entre quatre murs, aucune d'elles de vit dans la rue. Mais encore faut-il pouvoir bénéficier d'un logement décent, à un prix abordable et qui soit adapté à leur réalité quotidienne.

 

A regarder les réalités des parents que nous aidons, c’est rarement le cas. Pour une grande majorité d’entre eux, le logement reste une préoccupation prioritaire, dominante, qui occulte d’autres besoins, pourtant eux aussi essentiels au bon développement de la famille et au bien-être des enfants. Mal logées (logements précaires, insalubres, beaucoup trop petits, mal isolés, excentrés, ou dans des quartiers peu enviables, ...), les familles ne trouvent plus l’énergie nécessaire pour faire face au quotidien. 

 

Les coéquipiers sont évidemment bien placés pour constater la problématique et en mesurer l’urgence. Ils peuvent se montrer à l’écoute et prêter main forte aux parents dans leurs recherches, en encourageant leurs démarches, en débroussaillant avec eux le terrain, en envisageant des solutions, en accompagnant, quand cela est possible, les parents lors de la visite d’un logement, ou encore en soutenant l’inscription des familles sur les listes d’attentes pour l’obtention d’un logement social. 

Mais ensemble ils doivent faire face à un accès au logement qui s'avère de plus en plus difficile pour une part sans cesse croissante de la population. Au Petit vélo jaune, nous nous sommes dit qu’il serait intéressant de consacrer un dossier à cette problématique, de faire un tour de la question.

 

Ce dossier, qui s’enrichira au fil des mois, comportera des témoignages de familles que nous accompagnons mais aussi des témoignages d’acteurs de terrains.

 

Il abordera bien entendu le problème du logement social. Car depuis des décennies c'est la même rengaine : le logement social est incapable de répondre à l'urgence sociale. Et de fait, en 2019, quelques 39.000 candidats locataires sont inscrits sur les listes d'attente des sociétés de logement en Wallonie. Et près de 10.000 personnes sont en attente d'un logement social dans la capitale. Avec la croissance démographique et l'augmentation de la pauvreté, les pouvoirs publics devraient urgemment répondre à la demande et construire de nouveaux logements. Or, ils en produisent 130 par an...

 

La question portera aussi sur les locations privées. Car si le parc des logements sociaux est réduit (8% du total), la majorité des familles que nous accompagnons se tourne vers la location sur le marché privé. Et c'est une autre réalité qui s’affiche alors : l'inadéquation entre le montant des loyers exigés et les revenus des habitants. A Bruxelles par exemple, le prix du loyer n'a cessé d'augmenter pour atteindre une moyenne de 700 euros aujourd'hui. Or, le revenu net bruxellois est lui de 1.165 euros. Et de fait, une très grande partie des familles que nous accompagnons dépense plus de 50 % de ses revenus pour se loger. Certaines études montent d'ailleurs que 70% des locataires bruxellois pourraient prétendre à un logement social...

 

Le logement privé soulève également la question de la discrimination, tant socio-économique que liée à l’origine, et le phénomène de ghettoïsation qui en découle. D’autant que les familles que nous accompagnons concernées ignorent habituellement leurs droits ou n'osent pas les faire valoir.

 

Nous avons d’ailleurs remarqué que dans bien des cas, les parents, en particulier les plus précarisés, manquent d’information sur les possibilités d’aide au logement. Ce sera l’occasion de se pencher sur des termes tels que Agence immobilière sociale, grille indicative des loyers, allocation loyer, Société du logement social, Sociétés immobilières de service public, etc.

 

Un dossier sur la problème du logement donc, non exhaustif, mais qui impacte tant sur les familles que le Petit vélo jaune accompagne. Au quotidien.

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