top of page

Le témoignage de Solène

Solène est l'une de ces jeunes « coéquipières été », ce nouveau projet mis en place à Bruxelles par le Petit vélo jaune suite au confinement.

 

Logopède de 26 ans, elle travaille dans une école primaire et dans une asbl qui prend en charge des enfants en difficulté d'apprentissage. Autant dire que donner un peu de son temps pour accompagner des jeunes enfants durant cet été n'a aucun secret pour elle. C'est via une amie que Solène a connu le projet, et le Petit vélo jaune.

 

Mois d'été et Covid oblige, elle avait du temps libre. « Il est vrai que les patients sont plutôt rares pour les logopèdes pour l'instant. Mais surtout j'étais emballée par le projet. Pouvoir être proche des familles seules ou fragilisées et savoir que je serais utile. Je savais que je me sentirais de suite à l'aise dans ce bénévolat, que dès le départ j'y aurais ma place, tant j'étais directement concernée par le projet. » 

sol1.jpg

Tu t'es d'ailleurs engagée dans deux accompagnements en parallèle, à chaque fois avec des femmes monoparentales ?

 

Oui, j'ai déjà vu deux fois Karine*, une jeune maman seule avec un enfant d'un an et demi. J'ai aussi passé un après-midi avec les jumeaux d'Aya*. Ce sont deux accompagnements totalement différents. Karine est une maman qui traverse une situation familiale très délicate, ses enfants plus âgés ont été placés et elle craint que son petit dernier ne lui soit retiré. C'est une jeune femme sans cesse sur ses gardes, angoissée, qui a peur de mal faire, de mal s'y prendre avec son enfant. Du coup elle le surprotège. Les deux fois que nous avons été au parc ensemble, je pense qu'elle a surtout eu besoin d'être rassurée, encouragée. Je la reverrai encore deux autres fois, durant le mois d'août. »

 

Par contre, avec Aya c'était juste une fois, faute de trouver un agenda commun. Un après-midi avec ses deux enfants ?

 

Effectivement. Aya vit seule avec ses deux jumeaux de 5 ans. Elle avait surtout besoin de souffler, de prendre un peu de temps pour elle, de se ressourcer. J'ai donc emmené ses enfants dans une plaine de jeux, puis dans un parc, où nous avons fait des jeux, lu des livres, papoter, se promener. Les jumeaux étaient hyper explorateurs, véritablement heureux d'être dehors, dans la nature. C'était vraiment un chouette après-midi. »

sol2.jpg

Tu es logopède. Pourtant, tu distingues totalement ce bénévolat de ton activité professionnelle ? 

 

Dans le cadre de mon travail je suis bien sûr habituée à communiquer avec les mamans et les papas mais on peut être limités aux aspects plus pratiques liés à la rééducation. Ici je suis sans ma casquette de logopède, je peux proposer plein de choses, je n'ai pas d'objectif précis si ce n'est de passer une agréable partie de la journée avec une famille, des enfants. Cela faisait longtemps aussi que je cherchais à m'impliquer dans un milieu en dehors de mon boulot, et là j'ai trouvé exactement ce qu'il me fallait ! 

 

Ce projet de coéquipier d'été te semble donc utile ? 

 

Il me fait surtout réaliser qu'une action toute simple comme passer quelques heures dans un parc fait plaisir à tout le monde, aussi bien à la maman, aux enfants, qu'à moi-même en tant que bénévole. Et ce ne sont pas des choses hyper compliquées à mettre en place. Au contraire, elles sont accessibles à tous.

 

* prénoms d'emprunt

bottom of page