Nous avons tous.tes des préjugés. Des visions du monde en partie biaisées, que ce soit par notre propre vécu ou par les échos qui arrivent jusqu’à nos oreilles. Si l’on est souvent conscient de leur aspect problématique, ce n’est pas pour autant simple de s’en défaire, voire simplement de s’en rendre compte. Les binômes accompagnés par le Petit vélo jaune n’en sont pas exemptés : Les stéréotypes peuvent agir comme des barrières qui complexifient la relation entre les bénévoles et les familles.

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Ces stéréotypes, l’ASBL Convivial les côtoient au quotidien. Active dans l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des réfugiés et primo arrivants en Belgique, elle constate les nombreux défis qu’ils sont menés à relever. Lors d’une rencontre de 3 heures, elle nous a aidé à décoder les préjugés auxquels peuvent être confrontés les migrants et ainsi, à mieux comprendre leur réalité. Une formation récurrente destinée à nos coéquipier.es.

 

De nombreuses familles parmi celles accompagnées par le Petit vélo jaune sont migrantes ou issues de la migration. Un mot simple en apparence, mais sujet à une multitude d’interprétation. A force d’être utilisé à tort et à travers, en particulier médiatiquement, il devient très difficile de savoir ce qu’une personne entend par « migrant ». D’émigré à immigré, en passant par réfugié, expatrié et demandeur d’asile : Nos coéquipier.es ont été challengé.es lexicalement dès le début de la formation. Ils ont alors pu mettre des mots exacts sur la situation de la famille qu’iels accompagnent.

 

Une fois le vocabulaire bien étoffé, est venu le moment de se concentrer sur le cadre légal. Qu’est-ce qui est, et qu’est-ce qui n’est pas une raison valide pour entrer dans l’Union européenne ? Et pour demander l’asile/la protection internationale ? Si l’on répond à l’une de ces raisons, quelle est la procédure à suivre sur le territoire belge ? Des questions plus techniques mais importantes pour comprendre la réalité de la situation. Nos bénévoles étaient à nouveau impliqués de A à Z, profitant d’un temps collectif pour tenter de répondre à chacune de ces questions.

 

Pour arriver jusqu’en Belgique, les migrants ont bien souvent un parcours du combattant à affronter. Mais contrairement aux apparences, ce n’est pas l’Europe qui accueille le plus de réfugiés : c’est même loin d’être le cas ! Un stéréotype qui fut découvert en temps réel pendant un exercice collectif de répartition des flux migratoires. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il fut rempli de bien d’autres surprises…

 

Cette formation a permis à nos bénévoles d’avoir une vision un peu plus globale des parcours migratoires. Pour celles et ceux qui accompagnent une famille dans ce cas de figure, c’est un atout clé afin de mieux comprendre leur situation.