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Pourquoi des coéquipiers d'été ?

Un constat général

Durant la longue période de confinement, nous avons constaté que les familles que nous accompagnons supportent plutôt bien le fait de rester confinées chez elles. Dans la grande majorité des cas, elles ne subissent pas de façon trop pénible cette réalité. 

On pourrait penser que c'est une bonne nouvelle. Une autre lecture, moins réjouissante, est pourtant possible : ces familles sont tout simplement, et tristement, habituées à rester cloitrées chez elles. Ou, autrement dit, le confinement a mis cruellement en lumière la non-accessibilité des enfants (et de leurs parents) à la société de loisirs et de contacts pourtant si nécessaire à l’épanouissement et au développement de chacun.

Et de fait, en temps « ordinaire », nous constatons que la plupart des familles que nous accompagnons ne sortent quasiment pas de chez elles. Les coéquipiers du Petit vélo jaune qui les connaissent, qui les suivent, sont les premiers à déplorer que les sorties se limitent presque toujours au strict nécessaire : aller conduire les enfants à l’école, sans s’y attarder, se rendre à l’administration, au CPAS, à la mutuelle, au centre de santé,... 

Rares sont les familles qui envisagent une balade juste pour le plaisir de changer d’air, « préférant » rester des journées pleines à l’intérieur d’un logement bien souvent mal équipé et bien trop exigu. 

Les raisons qui les poussent à ce confinement habituel sont multiples : 

- Exécutions des tâches journalières qui sont rarement déléguées à d’autres personnes (aide-ménagère, confection de repas, ...) et qui prennent du temps

- Manque de moyens financier, obstacle majeur à la sortie. Les sollicitations sont nombreuses et le pouvoir d’achat des parents ne leur permet aucune dépense superflue. 

- Monoparentalité. Une maman seule n'a que ses deux bras... avec plusieurs enfants, comment ne pas être découragée de sortir. 

- Crainte de l’inconnu, qui s’associe souvent à celle du jugement. Autant de barrières pour oser pousser quelques portes, ou tout simplement oser sortir. C'est prendre le risque de s’exposer aux regards et aux critiques dont ils sont souvent la cible.  

La fin du confinement

Malgré le déconfinement progressif, les coéquipiers du Petit vélo jaune remarquent que les familles ne sortent pas pour autant. Aux raisons déjà évoquées, s'ajoute désormais la peur de la maladie. Aujourd'hui les règles s’assouplissent, mais la situation reste identique... 

Or, les deux mois de vacances se profilent. Pour les enfants, il n'y aura même pas l'école pour renouer le contact, voir des amis, sortir de leur environnement immédiat. Nous savons aussi que leurs parents seront encore plus réticents à les inscrire à des lieux de loisir tels que les stages récréatifs et les plaines de vacances.

Les mois de confinement additionnés aux mois de vacances à venir équivaudront à une très longue coupure de la vie sociale pour ces enfants, avec un impact certain sur leur développement. Le manque de stimulations et d’interactivités avec le monde extérieur aura un impact très négatifs.

Les coéquipiers d'été

Sortir de chez soi, partir à la découverte de son quartier, aller au parc, dans les bibliothèques, découvrir des associations de proximité,... sont l'un des accents essentiels de l'accompagnement proposé aux familles par le Petit vélo jaune. C'est l'un des rôles du coéquipier. Outre d'être encouragés, sollicités par les coéquipiers, leur présence permet souvent à ces parents débordés de faciliter les sorties, simplement du fait de multiplier les paires de bras. Être à deux rend évidemment la sortie plus accessible ou la rend parfois tout simplement possible !

Pour cet été nous avons décidé d'offrir une possibilité supplémentaire de loisirs aux familles que nous accompagnons. 

 

Les « coéquipiers d'été » sont en effet de jeunes bénévoles (entre 18 et 30 ans) qui s'engagent à aider une famille durant les mois de juillet et aout. Chaque bénévole se rend au domicile d'une seule et même famille, avec pour mission principale d’animer des enfants : jouer avec eux, faire des bricolages, les emmener au parc, leur lire un livre, etc. Et ce, à raison de 4 matinées ou après-midi à repartir sur l’été. 

 

Il ne s’agit pas de proposer une aide en baby sitting, mais de proposer un renfort. Ici pour faciliter une sortie, là pour briser la solitude du parents et rendre une activité destinée aux enfants plus accessible. L’objectif est celui d’une « présence d’un adulte supplémentaire » à domicile, ou au départ du domicile des parents. 

Le coéquipier d'été ne prend donc en aucun cas la place du coéquipier ordinaire. C'est d’ailleurs à celui-ci d'estimer la pertinence de cette aide supplémentaire à la famille, d'en faire la proposition.

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